Histoire de Séguret

Mise à jour le 28 Mai 2014 à 14h00

Séguret

Il existait en 1836 un écart de Séguret, composé de 2 groupes de bâtiments (en tout 2 maisons, 3 entrepôts agricoles et un four collectif) , dont aucun n'existe plus aujourd'hui. L'écart actuel a vraisemblablement été construit avant la fin du 19e siècle à côté et avec les débris de l'ancien. Concentrés entre les mains d'un seul propriétaire, les bâtiments (ou ce qu'il en reste) servent de logement saisonnier au berger qui pâture encore le versant sud-est du Teillon.

Le quartier rural de Séguret occupe le haut du versant sud de la Barre des Portes, prolongement oriental du Teillon. Il s'agit d'un coteau bien exposé, abrité à l'ouest par un repli de la montagne et couvert de terrasses soutenues par des murs en pierre sèche qui attestent la fonction agricole longtemps assumée par ce secteur élevé (1250 m d'altitude moyenne).

Implanté au centre du coteau, l'écart est composé d'un seul îlot linéaire de 6 bâtiments et d'un petit bâtiment isolé sur l'autre rive de la rue principale. Tous les bâtiments ont les mêmes caractéristiques constructives : murs en blocage de moellons bruts avec chaînes d'angle en pierre de taille et enduit discontinu à pierres vues, encadrements de porte en pierre de taille, fenêtres en moellons sous linteau en bois avec habillage de mortier, toit à un pan ou à longs pans (2) couvert de tuiles creuses (remplacées dans un cas par du fibro-ciment) , planchers à poutres apparentes portant des files de planches épaisses.

Le bâtiment isolé au sud est un petit entrepôt agricole de 16 m², dont les 2 étages de soubassement ont chacun un accès de plain-pied, le premier à l'ouest, le second sur la rue au nord. De l'autre côté de la rue, tous les bâtiments de l'îlot ont à peu près la même hauteur. A l'extrémité ouest, le 1er bâtiment, très ruiné, d'une superficie de 56 m² environ, contenait une étable, dont le plafond était supporté par un pilier central, surmontée d'une pièce d'habitation au sud (cheminée adossée au mur mitoyen est) et d'un fenil au nord. La maison voisine, d'environ 37 m², comporte 3 étages. L'étable-remise du 1er étage de soubassement ouvre au sud sur la rue par une porte charretière à linteau monoxyle et piédroits en pierre de taille. Un escalier extérieur droit à marches monolithes appuyé contre l'élévation sud conduit à la porte du logis, au 2e étage de soubassement, éclairé par une fenêtre du même côté et deux fenêtres au nord. Au-dessus, le comble n'a pas d'accès indépendant.

Le 3e bâtiment est un entrepôt agricole de 35 m² à demi effondré. Le 1er étage de soubassement, ouvert sur la rue par une porte charretière, était surmonté de deux étages de fenil, le 2e accessible par une baie fenière au nord. Un autre entrepôt agricole jouxte le précédent à l'est, de plus grandes dimensions (53 m²) , ce qui a obligé à étayer le plafond de l'étage inférieur par un file de poteaux. L'étage médian, utilisé pour stocker le foin, était accessible par une porte aujourd'hui murée à l'est, en haut de l'escalier extérieur qui dessert la maison voisine. Celle-ci a son élévation sud en retrait sur les précédents d'environ 4 m, en partie effondrée malgré le soutien de deux contreforts et sommairement remontée. Sa dégradation rend illisible la moitié est, qui a peut-être appartenu à une autre maison ou à un entrepôt agricole. La moitié ouest correspond à une petite maison formée d'un 1er étage de soubassement ouvert au sud par une porte piétonne en arc segmentaire en pierre de taille, un 2e étage de soubassement desservi par un escalier extérieur droit appuyé contre le mur est du précédent entrepôt agricole et un comble accessible par une porte au nord. Le dernier bâtiment, à l'extrémité est, grand volume rectangulaire de 74 m² couvert d'un toit à longs pans effondré, abritait une bergerie, ouverte à l'ouest par une porte charretière, et un fenil ouvert sur le pignon sud.

FlècheQuelques Photographies de Séguret

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